Autrefois, le monde était plongé dans la magie, chaque village avait son guérisseur, chaque cour son mage et chaque forêt ses monstres. La magie était très présente et très courante, même si elle restait la possession d'une petite minorité, c'était un sujet d'étude et un art que seuls les plus érudits pouvaient maîtriser.
La religion mit peu à peu fin à l'hégémonie magique, en interdisant peu à peu la sorcellerie et en persécutant ses adeptes.
La fin des mages s'est fait à la fois pour des raisons religieuses et politiques, les Seigneurs trouvant les mages encombrants et d'une trop grande puissance, ont toujours manigancer pour causer leur perte.
Aujourd'hui il ne reste plus grand chose, surtout en Borée où l'Eglise a sans cesse depuis des siècles persécuté les adeptes de la sorcellerie, mais quelques écoles secrètes et certains ermites au centre des déserts connaissent encore les rituelles sacrés et les incantations magiques.

La véritable magie était bien loin des idées reçues que l'on retrouve aujourd'hui dans les contes pour enfants. Les sorciers ne portaient pas de chapeaux pointus et ne lançaient pas d'éclairs avec un bâton, la vraie sorcellerie était bien plus terre à terre, aucun ne pouvait faire la différence entre un paysan et un adepte des arts occultes.

La Magie

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Aucun être humain n'est capable de magie. Ce qu'on appelle sorcier, mage ou chaman, n'est autre qu'un connaisseur des rituels et incantations permettant l'appel à ceux qui sont capables de magie.

Ceux capables de magie
« Ceux capables de magie », sont mal définie et certains prétendent que l'esprit humain est incapables de les comprendre, de le modéliser.
Plusieurs courants et religion tentent la définition de ces êtres (si on peut parler « d'êtres ») et les désignent comme des génies, des esprits, des dieux, des habitants d'une autre dimension, des démons, des éléments...etc. En vérité, nous ignorons leur forme réelle, et nommer ces êtres, les représenter et les comprendre est peine perdue.
La seule chose dont on est sûr, c'est qu'ils (ou il) existent et communiquent avec le monde. Ils sont capables d'agir sur les destinées humaines, de provoquer des cataclysmes et des biens faits.

Les rituels et incantations
Les rituels connus par les mages, permettent l'appel à ces êtres, à ces forces.
Ils consistent en des incantions, des mouvements, des danses, des chants effectués avec l'aide de divers objets, éléments et préparations.
On raconte que les Rituels sont des armes extrêmement puissantes, capables de créer des empires et de provoquer génocides. Mais ils sont à double tranchant, car que les forces accordent leur aide, il faut leur faire plaisir, leur prouver sa valeur, généralement par une offrande, un sacrifice, une allégeance. Plus le sacrifice sera grand et plus l'être sera apte à aider.

Les différents rituels, font appels à différentes forces.
Ils peuvent provoquer des séismes, des tempêtes, des épidémies, ils peuvent aussi créer l'amour, la vie, la fertilité. Ils peuvent donner la victoire comme la défaite, l'abondance comme la famine.

Les incantations étaient connues à travers plusieurs livres très anciens, le Baakbah, le Morimicon ou le Deplicon-Maamus, qu'on disait antédiluviens.
Aujourd'hui il ne nous reste rien de ces livres, mise à part quelques extraits sur des morceaux de papiers gardés précieusement par les derniers sorciers.

Position du Clergé
La religion des Cantos les personnifie les forces au travers d'un panthéon de Dieux, puis d'un Dieu unique rassemblant toutes les forces en une.
Le Clergé a en Drodon, après le concile de 212, condamné la sorcellerie et interdit l'entrée en contact avec Dieu à partir des rituels païens.
Le concile de Drodon II en 218 confirma la sentence, déclarant les mages hérétiques et la magie blasphématoire.
Dès lors, les sorciers et leur école, déjà mit à mal par les autorités de l'Empire qui redoutait leur puissance, sont persécuté systématiquement par les clercs.
Plusieurs procès sont organisés, avec l'aval des impériaux, et beaucoup de mage (mais aussi d'innocents) sont condamnés au bûché.  

Le Mage

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Le personnage du sorcier, très populaire dans les contes, ne ressemble en rien aux enchanteurs des histoires avec leurs toges, leurs chapeaux pointus et leurs baguettes magiques.
Le mage est souvent un personnage simple, ressemblant à un paysan ou un moine, qui fait la différence par son esprit et ses connaissances.
Si aucun être humain n'est capable de magie, chacun est capable de devenir mage car les compétences du sorcier ne sont pas innées et réservé à une caste d'élu, elles proviennent de la culture, de l'érudition et de l'étude.
Le mage se doit d'exceller dans 4 principaux domaines : La connaissance des Rituels, l'Alchimie, la Médecine et la Cryptozoologie. Certains se spécialisent, mais un bon sorcier doit être compétent dans tous les domaines.

Depuis la prohibition de la magie par l'Augure, puis par l'Empereur de Borée en 212 après le Concile de Drodon, il n'existe plus officiellement d'école de magie en Borée, mais certaines sectes en Insanlar et plus loin en extrême-occident enseignent encore les Rituels ancestraux.
Mais bien souvent, l'apprentissage se fait directement d'un maître à son élève généralement unique, sans passer par l'encadrement d'une école.

Si en Borée la magie est interdite et les mages emprisonnés, les sorciers n'en sont pas mieux traité en Occident. Le pouvoir de ces personnages a toujours été redouté depuis les temps anciens et les Rois ont bien souvent agis pour éviter qu'ils ne prennent trop d'importance. Sur toute la Terre, les mages sont souvent persécutés, et s'ils sont acceptés, ce n'est souvent que pour un temps où on leur trouve une utilité.